Mortlach 1992 Douglas Laing's XOP

Penchons nous donc aujourd’hui sur le Mortlach 1992 Douglas Laing’s XOP (2014 – fût DL10587 ). Ho mais quelle bonne idée! Merci, je trouve aussi. Bon, faut dire ce qui est, l’amateur novice connaît généralement fort peu cette distillerie, mais finira par tomber dessus. Et s’il tombe un moment sous le charme de son whisky, ce sera la plupart du temps après avoir goûté un single cask venant d’un embouteilleur indépendant. Il y a des embouteillages officiels plus que sympas mais si on veut du vraiment, vraiment bon, ca revient vite cher. Pas de bol c’est rarement donné aussi chez les embouteilleurs indépendants, mais ca reste souvent plus intéressant… Petit exemple concret… 😛

Mortlach 1992 Douglas Laing's XOP

Nez: Rhâââ, le genre de nez que j’affectionne particulièrement avec les Speyside en fût de sherry… Les dattes et les prunes séchées, les raisins secs (les noirs hein!) et leur lot de fruits secs. Le brou de noix. De voluptueuses notes de tabac… Un savoureux petit côté vieux porto avec une bonne dose d’épices… Un petit peu de chocolat… Pu… Diantre! Fichtre! Mais encore quoi!

Bouche: Whaaaa! Quelle puissance (Ha ouais, 57.1% quand même)! Amenant une sécheresse en bouche sur un goût de vieux cuir (ouais, je mange souvent du vieux cuir, c’est bon pour mon ulcère, ca bouche les trous) mais aussi de tabac, celui du bon gros cigare là, mais dont sur la fin tu te dis que tu n’aurais pas dû le laisser s’éteindre. J’pense que ca mérite quelques gouttes d’eau, même si on aime ce genre d’arômes. *plop plop plop* Le nez, que je trouvais presque parfait, se fait plus doux, sur le pain d’épices. La bouche quant à elle demande un franc trait de plus car je sais qu’il y a un vrai potentiel derrière tout ça. Et là, je trouve le bon dosage, et là, whaaaa. Des prunes, des fruits noirs, des noix et toujours le tabac. J’adore mais la sécheresse en bouche est un peu trop forte.

Finale: Longue, et j’parle pas des papilles totalement envahies et de la sécheresse perdurant sur la longueur également. Tout ça en étant essentiellement sur le tabac.

Note: 90/100

Honnêtement au nez ce Mortlach 1992 Douglas Laing’s XOP avait tout pour plaire, on frôlait la perfection, vraiment. Le juste dosage d’eau est ici fondamental pour pleinement l’apprécier, sans quoi certains le trouveront écœurant et loin d’être bien balancé, restant entre deux tonalités fort proches. Mais si vous trouvez le bon dosage pour votre palais, vous serez hautement récompensés. Le degré d’alcool et la sécheresse en bouche resteront un poil trop prononcés pour atteindre la perfection espérée. Mais, Pu… Diantre! Fichtre! Quel sacré whisky!

Disponible entre 250 et 300€ à sa sortie, devenu difficile à trouver, même sur le marché secondaire. Quand on voit le prix du 20 ans d’âge en OB (original bottling ou embouteillage officiel, au cas où 😉 ), et le degré de qualité, je dirais que la balance penche vers celui-ci, si vous le trouvez à moins de 300€. Mais c’est pas gagné j’vous préviens 😛